21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 08:20

C'est le seul titre qui m'est venu en tête en pensant à ce nouvel Edjito, la cité de la peur.  Mais non, je ne parle pas du film, du moins, pas de celui avec Alain Chabat, Dominique Farrugia et les autres, je parle d'autre chose, de ce que nous vivons tous les jours.  Sortez dans les rues de Constantine, ouvrez bien vos oreilles et je suis certains que vous allez comprendre de quoi je veux parler, vous allez certainement entendre quelque chose comme ça.

 

Je vais passer à la poste, mais j'ai peur de ne pas trouver d'argent.

 

Je vais retirer tel ou tel document, mais j'ai peur de ne pas trouver l'agent responsable dans son bureau.

 

J'aimerai bien aller courir à Djbel El Ouahch, mais j'ai peur de me faire agresser.

 

J'aimerai bien rester encore un peu plus longtemps chez mon cousin, mais j'ai peur de ne pas trouver de transport après.

 

J'aimerai bien faire un tour en ville avec ma femme, mais j'a peur d'entendre plein d'insanité et de devoir me battre après parce qu'on a emmerdé ma femme en ma présence.

 

Demain nchallah, j'irai déposer une demande pour tel ou tel truc, mais j'ai peur qu'on me demande une tonne de documents à fournir.

 

Tiens, j'ai vu une annonce d'emploi dans le journal, mais j'ai peur qu'il me faille une m3rifa s'hiha pour décrocher le poste.

 

Je vais prendre une douche dès que j'arrive chez moi, mais j'ai peur de ne pas trouver d'eau.

 

J'ai envie de faire un tour tout au long de triqu el ghirane jusqu'au pont Sidi M'cid, mais j'ai peur d'y rencontrer des agresseurs.

 

Je vais acheter mes légumes au marché, mais j'ai peur qu'on me fourgue n'importe quoi.

 

Je suis chauffeur de taxi et j'ai peur de m'arrêter pour prendre des clients, le policier risque de me confisquer mon permis.

 

Je suis une dame et, des fois, j'ai peur de sortir mon téléphone en plein centre-ville à cause des vols.

 

Je vais à la mosquée et j'ai peur qu'on me vole mes chaussures.

 

Mon père m'a interdit d'aller au stade, il a peur des coups de couteaux.

 

Le Directeur de l'administration où je travaille a vraiment peur, il recevra le Wali demain.

 

Je vais prendre le bus, mais j'ai peur qu'il prenne une éternité pour démarrer.

 

Je vais arrêter un taxi alors, mais j'ai peur qu'il refuse de me prendre.

 

Je vais acheter un timbre fiscal, mais j'ai peur qu'on me dise à l'hôtel des finances qu'ils n'en ont pas.

 

Je vais effectuer une formalité administrative, mais j'ai peur qu'on me dise "ouelli ghadwa".

 

J'ai envie de prendre un café dans mon balcon, mais j'ai peur que le voisin du dessus me jette quelque chose sur la tête.

 

La liste est en core loooongue, à l'infini.  Vous ne trouvez pas que le titre est bien choisi?  Constantine n'est pas la cité de la peur?  Pourquoi la vie à Constantine (et même ailleurs en Algérie) est-elle devenue comme ça.  Si chacun faisait ce qu'il avait à faire, si chacun se mettait à respceter un peu l'autre, ne pensez-vous pas qu'on aurait un peu moins "peur"?  surtout que c'est des peurs qui ne se justifient pas vraiment dans une société censée respecter ses valeurs.

 

Je viens d'écrire cet Edjito, j'ai peu qu'on ne le lise pas ou qu'on ne m'envoie pas de commentaires. 

Partager cet article

Repost0
13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 08:33

Je m'adresse à toi, toi qui prétend être un homme.  Non mon ami, je ne suis pas certain. Etre Homme, avec un grand H, ce n'est pas seulement être né de sexe masculin, c'est tout un concept, c'est un ensemble de comportements.

 

Quand ton fils âgé de 16 ans rentre à la maison avec nouveau téléphone portable qui coûte au moins 10.000 DA, que tu ne lui as pas donné d'argent, et que, malgré ça, tu ne lui demandes pas comment est-ce qu'il a eu ce téléphone, tu peux encore prétendre être un homme?

 

Quand ton fils est au chômage, qu'il n'exerce aucune activité mais qu'il arrive quand-même à la maison avec des chaussures de 6000 DA et des vêtements d'un million et que tu tu ne lui demandes pas comment il se les ai achetés, tu peux encore prétendre être un homme?

 

Quand tout le quartier sait que c'est ton fils qui est le boss de Zetla dans le quartier et que toi tu te la joues za3ma mouslim et que tu cours vers la mosquée à chaque fois que c'est l'heure de la prière, tu peux encore prétendre être un homme?

 

Quand ton fils passe le plus clair de sa journée dans l'entrée de l'immeuble, qu'il innonde le quartier de grossièretés et qu'il t'arrive même de l'entendre sans réagir, tu peux encore prétendre être un homme?

 

Quand il est 23h, que ton fils mineur est encore dehors alors que toi tu roupilles dans ton lit sans te soucier de l'endroit où il est, des gens avec qui il est, de ce qu'il est en train de faire, tu peux encore prétendre être un homme?

 

Quand tu vois ton fils porter un couteau sur lui sans que tu ne réagisses, un couteau qui ne servira certainement pas à éplucher des patates, tu peux encore prétendre être un homme?

 

La liste est longue, très longue, trop longue ......

 

Beaucoup de parents ont démissionné, ont oublié leur rôle et ont laissé la société patoger dans les problèmes qu'on connaît tous actuellement.  A quand le réveil?  Je ne sais pas.

 

P.S. : Mesdames, ce message peut aussi s'appliquer à vous.

Partager cet article

Repost0
6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 13:18

Ouech?  Le titre ne te plaît pas? Dezz m3ahoum.

 

Je sors de chez moi le matin, le premier truc que je fais c'est jeter mon paquet de cigarettes vide dans la cage d'escalier.  J'en profite aussi pour jeter le sachet vide de chemma.  Dans les escaliers, comme ça.  Normal, je suis une poubelle ambulante.

 

Dans les escaliers, je crache par terre en marchant, ça ne me dérange pas, parce que je suis une poubelle ambulante.  Les gens vont marcher dans ces escaliers, peut-être dans mes crachats, mais je m'en fous, je suis une poubelle ambulante.

 

Je sors de l'immeuble, j'achète un nouveau paquet de cigarettes, je jette l'emballage par terre, dans la rue.  Normal je suis une poubelle ambulante.

 

Je retrouve mes copains dans la rue, on discute, je ne peux pas m'empêcher de sortir des grossièretés énormes.  Peu m'importe s'il y a des gens qui passe à côté de moi, des femmes, des enfants, des couples, des familles, je m'en fous, enseffah ou nokfor comme je veux quand je parle, je m'en fous, je suis une poubelle ambulante.

 

Ma bouche pue, pas parce que enseffah ou nokfor à outrance, non, c'est juste parce que je boycotte le dentifrice pour une raison inconnue.  Je m'achète des chaussures à 8000 DA mais jamais un tube de dentifrice.  Normal, je suis une poubelle ambulante.

 

Je prends ensuite le bus, les voyageurs sont embêtés par mon odeur, je prends une douche une fois tous les siècles et je ne sais pas ce que veut dire "déodorant", normal, je suis une poubelle ambulante.  Bien entendu, dans le bus, je jette mon ticket par terre, je mange El KawKaw et je jette ses épluchures par terre aussi.  Ben oui, je suis une poubelle ambulante.

 

En sortant du bus, je n'oublie pas de me racler la gorge, de sortir une Nakhma (hachakoum) aussi grosse que la lune, que je projette violemment par terre, devant tout le monde.  Je m'en fous, je suis une poubelle ambulante.  Par la même occasion, je me vide aussi le nez devant tout le monde en pleine rue puisque je suis une poubelle ambulante.

 

A l'entrée du marché, je me mets face à un mur et je vide ma vessie (hachakoum) devant tout le monde; hommes, femmes, enfants, vieux, vieilles, je m'en fous, je suis une poubelle ambulante.

 

En rentrant chez moi, je n'oublie pas de bazarder la poubelle par la fenêtre.  Normal, je suis une poubelle ambulante.

 

Est-ce que vous m'avez reconnu?  Regardez-bien autour de vous, vous allez certainement me reconnaître, vous m'avez certainement croisé.  Je ne suis pas seul, nous sommes plusieurs, et nous vous envahissons de plus en plus, nous envahissons votre ville.  Bientôt, ça sera nous LA norme, LA référence, vous ferez office d'exception, nous sommes déjà là et, c'est peut être trop tard .....

Partager cet article

Repost0
30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 10:06

Ce message s'adresse à ceux qui peuvent, mais qui ne veulent pas; à ceux qui détiennent le pouvoir de le faire, mais qui ne veulent pas le faire; à ceux pour qui nos vies valent très peu, ou rien du tout.  Messieurs, s'il vous plaît, protégez-nous !!!!  Nous, oui nous, le pauvre peuple, nous qui n'avons pas le pouvoir d'aller nous approvisionner outre-mer comme vous et qui nous contentons de ce que nous trouvons sur nos marchés et dans nos magasins.

 

Messieurs, comment se fait-il que nos marchés soiet inondés de marchandises imitées et contrefaites?  Tout le monde le sait sauf vous semble-t-il.

 

Comment se fait-il que des centaines de milliers de chauffages contrefaits, chinois, imités circulent sur le marché sans que vous ne bougiez?  Comment se fait-il que ces machines à mort, ces bombes à retardement, ces usines à asphyxie rentrent sur le territoire, par nos ports, sous l'oeil de nos douaniers et policiers, et qu'elles soient vendues au grand jour sans qu'on réagisse?  Etes-vous actionnaires dans ces marchés ou bien est-ce votre nouvelle méthode pour limiter la croissance démographique?

 

Comment se fait-il que des dentifrices imités soient vendus le plus normalement du monde sans qu'on puisse s'inquiéter de leurs dangers potentiels?  Est-ce que vous le faites exprès pour qu'on perde nos dents et qu'on arrête de réclamer de la viande à prix abordable?  Rassurez-vous, les cubes de Jumbo font déjà l'affaire depuis longtemps, laissez-nous nos dents alors.

 

Comment se fait-il que mon électricien ne sait plus ce qu'il doit installer, qu'il n'arrive plus à faire la différence entre ce qui est chinois et ce qui est d'origine et qu'il m'explique que ce qui va m'installer risque de me péter à la gueule à n'importe quel moment?  Y a-t-il, sans qu'on le sache, une nouvelle politique d'aide et de soutien aux incendies? Ceux qui sont en train de s'immoler ne suffisent pas?

 

La liste est longue, très longue, trop longue ...

 

Nous comprenons votre soif pour l'argent, nous comprenons que vous l'aimez plus que tout au monde, plus que votre conscience en tout les cas, mais pitié, de grâce, ne le fait pas sur le compte de nos vies.  Nos vies ont si peu de valeur pour vous?  Dites-nous combien coûtent nos vies, on cotisera, on vous donnera cette somme pour que vous nous épargnez et que vous arrêtez de jouer avec nos vies, oui nos vies, nous les simples figurants dans votre monde; nous qui n'arrivons pas à décrocher un rôle dans le scénario de vos films; nous qui sommes là, juste pour vous amuser;  nous qui risquons un jour de vous dire en toute timidité "excusez-nous d'exister dans votre paisible vie ..."

Partager cet article

Repost0
23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 08:27

Une phrase que j'entends souvent, très souvent, trop souvent : Tout le monde fait comme ça.  Une phrase souvent utilisée pour justifier des actes qu'on sait d'avance condamnables.

 

Pourquoi tu jettes tes poubelles par la fenêtre? Réponse : Mais tout le monde le fait.

 

Pourquoi tu marches en crachant dans la rue? Réponse : Ouech a sahbi ghir ana elli nebzeq? Ay ennass kamel tebzequ.

 

Pourquoi tu voles des trucs dans ton bureau ou dans la société où tu travailles? Réponses : iiiih, sar cheftouni ghir ana, hay enness boukkoul tessraq, ouelli eddaw lemlayer 3lah ma tahdrouch m3ahoum?

 

Pourquoi à 23h tu es toujours en train de massacrer les murs avec ta perceuse? Réponse : hay enness boukkoul tekhdem, ghir ana djitkoum 3al el 3ayn el 3awra?

 

Pourquoi toutes ces grossièretés sortent de ta bouche et en plus sous les balcons? Réponses : rouh ekhtina s'haybi, kech ouahed ma ysseffeh'ch fel bled hadi?

 

Pourquoi tu arrives à ton bureau à 10h alors que tu dois y être à 8h? Et pourquoi tu quittes ton boulot à 16h alors que tu dois y rester jusqu'à 17h? Réponse : yay ouahed ma yekhdem, enness boukkoul t'zarti.

 

Pourquoi tu détournes de l'argent de l'endroit où tu travailles? Réponse : kima eddaw elli quabli, neddi ana tani.

 

Pourquoi tu laisses ces pauvres gens attendre pour un acte de naissance et que tu quittes ton guichet pour aller prendre un café? Réponse : rouh hasseb d'abord les grands responsables qui ne sont jamais à leurs postes, oua3lach t'hasseb fiya ana?

 

Voilà quelques exemples de cette nouvelle mentalité, je peux encore prolonger la liste à l'infini.

 

Pourquoi sommes-nous devenus comme ça?  Puisque ceux qui sont autour de nous sont tordus, nous devons le devenir nous aussi, drôle d'attitude.  Personne (illa man rahima rabbi) ne semble plus se soucier de la portée de ses actes ni de leur nature, personne ne semble se poser la question : ce que je fais est-il moral ou immoral? Légal ou illégal? Halal ou Haram?  Ni la loi morale, ni la loi des hommes, ni celle de Dieu ne semble concerner ces personnes. Elles ne pensent qu'à ce qui les arrange, ne font que ce qui les arrange, et ne se soucient de rien, ni de personne.

 

D'un autre côté, et toujours dans le processus généralisé d'hypocrisie collective, et toujours dans le cadre du syndrome de schyzophrénie de masse dont souffre notre société, ce sont souvent ces mêmes personnes qui critiquent les autres, qui dénoncent des actes répréhensibles des autres, qui te font de longs discours sur la morale, qui connaissent la loi mieux que tout le monde, qui connaissent l'Islam mieux que tout le monde.

 

Nous sommes devenus individualistes au plus haut point, ce qui se passe autour de nous nous importe peu, ou pas du tout.

 

Et ce n'est pas la peine de critiquer mon article, moi aussi j'ai le droit de critiquer parce que .... tout le monde fait ça  

Partager cet article

Repost0
31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 09:04

Un Edjito en avance de 24 heures, nouvel-an oblige.  Une nouvelle année arrive, avec elle, beaucoup d'espoirs pour notre ville, des espoirs de changements.

 

Je rêve d'une ville plus propre, une ville où les gens jetteront leurs poubelles et déchets dans les endroits prévus au lieu de transformer la ville en une immense poubelle à ciel ouvert ....

 

Je rêve d'une ville où on peut marcher dans la rue seul ou accompagné, entre garçons ou entre filles, marcher tout simplement, sans devoir surveiller à droite et à gauche de peur de se faire agresser .....

 

Je voudrai voir une ville, avec à sa tête, des responsables compétents, travailleurs, des acharnés pour le bien de la ville et de ses habitants, pas une bande de bras cassés qui ne pensent qu'à leurs propres intérêts et qui oublient le simple citoyen dès qu'ils arrivent là-haut ....

 

Je rêve d'une ville où les familles auront des lieu pour sortir ou pour s'asseoir tout simplement sans se faire emmerder par des bandes de rats et de grellous armés avec des couteaux et qui sillonnent la ville ....

 

Je voudrai voir disparaître la phrase "ne va as à tel ou tel endroit, il est devenu machi mlih ou quouaw fih les agressions" ....

 

Je voudrai lire moins souvent dans les journaux les articles dont les titres commencent par "assassinat" ou encore "agression" ....

 

Je rêve d'une ville où quand je vais à la commune retirer des documents, je ne suis pas obligé de prendre à l'avance des médicaments pour l'estomac parce que rayhine ytall3ouli el gaz .....

 

Je rêve d'une ville où je peux accomplir mes formalités administratives sans devoir payer X ou Y pour me faciliter la tâche ....

 

Je voudrai voir les projets se concrétiser et pas durer une éternité ....

 

Je rêve d'une ville où le transport est disponible, même après 19h ....

 

Je rêve d'une ville où les commerçants arrêteront de tricher et de vendre n'importe quoi ...

 

J'espère qu'en 2011 on ne me volera plus mes chaussures dans la mosquée .....

 

Je rêve de constantinois plus polis et plus éduqués, qui ne ponctuent pas toutes leurs phrases avec des tonnes de sfaha et de kofriyate ....

 

Enfin, j'espère que c'est la dernière année que les supporters du MOC et du CSC chanteront "had el 3am Attal3a", ça n'a que trop duré ....

 

Je rêve, je rêve, je rêve .....

Partager cet article

Repost0
18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 12:53

Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais moi, ça m'a laissé un peu perplexe .....

C'est l'Aïd, tout le monde est content, tout le monde est heureux et les enfants jouent.  Le jouet à la mode cette année, c'est les pistolets à billes.  Non, je ne vais pas parler du danger de ces pistolets, ni des blessures qu'ils peuvent occasionner, je vais parler d'une autre pratique que j'ai vue dans la rue et qui a retenu mon attention.

Nous sommes à Saint-Jean, des enfants et des vieux enfants de 20 ans sont adossés au mur, pistolet à billes derrière le dos et, dès qu'une fille ou une femme passe, elle est canardée de billes, peu importe où elle est touchée, sur les bras, sur la tête, au visage, peu importe, l'essentiel c'est qu'elle soit touchée et qu'elle ait mal.  Chaque bille qui atteint sa cible déclenche une euphorie incmparable chez ces tireurs.

En regardant ces voyous "s'amuser", je n'ai pas pu m'empêcher de réfléchir à leurs réactions si j'abordais leurs soeurs dans la rue.  Chacun d'eux est capable de me défoncer la gueule, de déchicter mon corps et d'en éparpiller les restes aux quatres coins de la ville si j'osais seulement regarder de travers sa soeur ou seulement si je lui demandais l'heure.  Tout ça, parce que c'est sa soeur.  Les soeurs des autres, les mères des autres, les filles des autres, les femmes des autres, on s'en fout, du moment que c'est les autres.

Pourquoi sommes-nous devenus comme ça?  Je ne sais pas, ça doit feire partie du processus d'hypocrisie générale et généralisée que nous vivons et entretenons depuis des années, depuis presque toujours.

Aïe .... Il m'a touché le salaud en essayant de toucher la fille devant moi.

Partager cet article

Repost0
4 septembre 2010 6 04 /09 /septembre /2010 15:48

Je ne sais ni pourquoi ni comment nous sommes devenus le peuple des crieurs.  Nous crions, nous crions, même sans raison, nous crions.

Observez autour de vous et vous allez vous en rendre compte : le gars qui décroche son téléphone dans le bus ne peut pas s'empêcher de crier en parlant (et en racontant toute sa vie devant tout le monde bien entendu), les gars assis sous votre fenêtre ne peuvent pas s'asseoir sans crier, deux jeunes qui se balladent au centre-ville et qui discutent mais qui crient surtout, les enfants qui jouent dans la rue et qui ne peuvent pas jouer sans crier.  Demandez à un enfant de vous réciter la dernière sourate de Coran qu'il a appris ou encore la dernière récitation qu'il a croisé à l'école, il va crier.  Assistez à une pièce de théatre dans n'importe quelle école, les enfants crient.  Le gars au café qui vous raconte le match d'hier, il crie.  La dame dans la rue qui raconte ses problèmes avec son mari ou sa belle-famille, elle crie.

Du coup, même sans le vouloir, vous assistez à toutes les discussions, même à celles que vous ne voulez pas entendre, même aux sujet les plus débiles, malgré vous, vous devez les entendre.

Mais pourquoi pardi sommes-nous devenus comme ça?  Pourquoi avons-nous perdu les notions d'intimité, de secret, de personnel, de respect de la tranquilité de l'autre?  Pourquoi avons-nous décidé brusquement que la bulle de chacun d'entre-nous devrait-elle obligatoirement envahir celle de l'autre?  Et pourquoi avec tous ces cris nous n'arrivons toujours pas à nous entendre?

Je vais réfléchir à tout ça et je vais crier jusqu'à samedi prochain .....

Partager cet article

Repost0

Présentation

  • : BAZOGA
  • BAZOGA
  • : La vie à Constantine telle qu'elle est réellement, sans maquillage, sans mensonge, sans démagogie.
  • Contact

L'équipe de Bazoga

- El Bombardi

- Tsunami

- Kibrit

- Chemchoum


Les reporters :

- Stora

- Ksantinia

- Khaled

- El Rihe

- Wlid Constantine

Archives

BazogaTV

youtube tv2

Accéder à BazogaTV

Nos visiteurs