Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais moi, ça m'a laissé un peu perplexe .....
C'est l'Aïd, tout le monde est content, tout le monde est heureux et les enfants jouent. Le jouet à la mode cette année, c'est les pistolets à billes. Non, je ne vais pas parler du danger de ces pistolets, ni des blessures qu'ils peuvent occasionner, je vais parler d'une autre pratique que j'ai vue dans la rue et qui a retenu mon attention.
Nous sommes à Saint-Jean, des enfants et des vieux enfants de 20 ans sont adossés au mur, pistolet à billes derrière le dos et, dès qu'une fille ou une femme passe, elle est canardée de billes, peu importe où elle est touchée, sur les bras, sur la tête, au visage, peu importe, l'essentiel c'est qu'elle soit touchée et qu'elle ait mal. Chaque bille qui atteint sa cible déclenche une euphorie incmparable chez ces tireurs.
En regardant ces voyous "s'amuser", je n'ai pas pu m'empêcher de réfléchir à leurs réactions si j'abordais leurs soeurs dans la rue. Chacun d'eux est capable de me défoncer la gueule, de déchicter mon corps et d'en éparpiller les restes aux quatres coins de la ville si j'osais seulement regarder de travers sa soeur ou seulement si je lui demandais l'heure. Tout ça, parce que c'est sa soeur. Les soeurs des autres, les mères des autres, les filles des autres, les femmes des autres, on s'en fout, du moment que c'est les autres.
Pourquoi sommes-nous devenus comme ça? Je ne sais pas, ça doit feire partie du processus d'hypocrisie générale et généralisée que nous vivons et entretenons depuis des années, depuis presque toujours.
Aïe .... Il m'a touché le salaud en essayant de toucher la fille devant moi.