C'est un véritable calvaire que la majorité des constantinois ont vécu aujourd'hui à l'occasion de la visite du Président de la république de Mauritanie à la ville des rochers.
Même si nous comprenons que ce genre d'événements reste exceptionnel, même si nous comprenons que les prérogatifs protocolaires exigent certains changements dans la vie de tous les jours, même si nous comprenons qu'il faille faire preuve d'hospitalité, nous ne pouvons néanmoins pas cacher le fait que cette journée était un véritable enfer pour des dizaines de milliers de Constantinois.
Nous étions un lundi, jour de semaine, certains devaient étudier, d'autres devaient travailler, d'autres devaient régler leurs affaires courantes. La ville était bloquée, la vie était bloquée. Où que vous alliez, c'était bloqué. Interdit de passer par là, défense de prendre cette rue, véhicules interdit dans telle ou telle artère, faites demi-tour, c'est ce que nous avons entendu à longueur de journée. Des files interminables de voitures, la quasi totalité des accès de la ville était bloquée; il fallait compter plus de deux heures pour arriver de Boussouf au centre-ville. Pour les personnes venant de Zouaghi et de la nouvelle-ville, le temps d'attente dans les files était tout simplement inimaginable. Entre 10h et midi, l'accès vers El Amir Abdelkader, ciloc, l'ENTV, ... était interdit. Il fallait déployer des tonnes d'ingéniosité pour trouver son chemin.
Vers midi, c'était plutôt le centre-ville et ses accès qui étaient concernés, inutile même de penser à y aller.
L'après-midi, le blocage s'est déplacé, mais n'a pas changé d'intensité. Trik Stif complètement interdite à la circulation, il fallait descendre par Bardo; même chose pour la rue longeant l'institut de psychologie et la caserne des combattants.
Pas de bus, ou presque pas, tout dépendait du moment de a journée. Vers 15H, des centaines de personnes étaient rassemblées dans la station de bus de Khmisti, mais aucun bus à l'horizon. Même calvaire pour les étudiants de l'université de la nouvelle-ville.
Pleins d'histoires aujourd'hui sur des femmes qui devaient accoucher et qui se sont retrouvées bloquées dans la circulation, ou encore des personnes décédées qu'on a eu du mal à acheminer jusqu'aux cimetières de la ville.
Bref, la journée s'est terminée, grosse débandade, beaucoup de nerfs, beaucoup de retard. El Hamdoullah, la journée s'est terminée. 3la oudjah Rabbi, ma tzidou edjiboulna hatta ouahed, nous avons une ville avec des accès étroits et difficile, 3and'na edhiqu, si quelqu'un a envie de nous voir, lakane touahech'na, gouloulou ma ydjich, il peut nous envoyer un e-mail ou une carte postale et qu'il nous épargne un enfer comme celui d'aujourd'hui.
Si vous aussi vous avez vécu ce calvaire, laissez-nous un commentaire.