Ayant un peu de temps libre, mon ami Tsunami et moi avons pris un véhicule et avons commencer à vadrouiller dans les rues de Constantine et de sa périphérie. Nous arrivons près de Sissaoui, les employés de COJAAL sont afférés à élargir la route. En quelques secondes, toute la différence de mentalité entre "nous" et "eux" était visible.
D'un côté, il y avait les asiatiques, beaucoup d'asiatiques. Tous, en train de travailler. Pas un seul n'était assis, pas un seul n'avait les bras croisés, pas un seul ne fumait une clope dans un coin, pas un seul ne parlait au téléphone. Tous ne faisait qu'une seule chose : ils travaillaient. Deux d'entre-eux conduisaient des engins, ils avaient chacun une boite dans la main qui contenait son repas. Il conduisaient lentement, et mangeaient en même-temps. Pas de temps à perdre.
Un peu plus loin, un goupe d'ouvriers algériens ya baba !!!!! 3askar baghdad, el makla ouerrgad. Ils étaient tous à l'ombre, dans un coin. Certains étaient assis, d'autres complètement allongés. Certains fumaient, d'autres discutaient. Pour être honnête, l'un d'eux utilisait el bala qu'on lui a confié. Pas pour travailler, trop dur pour lui, mais pour s'appuyer dessus, c'était plus confortable pour discuter.
Sur un même chantier, deux situations différentes, deux mentalités différentes, deux mondes différents.
Et après, on ose s'insurger, on ose rouspeter et dire "Pourquoi est-ce qu'ils ramènent tous ces étrangers pour nos chantiers?" ou encore "pourquoi est-ce qu'on n'emploie pas des algériens pour ces projets?". Faites un tour sur nos chantiers, vous aurez la réponse tout de suite.