La ville de Constantine semble, doucement mais sûrement, revenir de la frénésie qui s’est emparée d’elle ces derniers jours. Le retour au calme, ayant intervenu suite aux dispositions prises par l’état de baisser les prix des denrées essentielles, a permis à la population de reprendre normalement ses activités. Ainsi, une effervescence était palpable dans les grandes artères de la ville et les principales avenues marchandes grouillaient de monde, c’est dire si les récents événements ont été digérés du côté du Vieux Rocher. Des séquelles persistent, cependant, dans quelques quartiers lesquels ont connu des affrontements entre jeunes et force de l’ordre. Et alors que la quasi-totalité des commerces ont rouvert leurs portes, des administrations tardent à reprendre du service jugeant sans doute que la situation demeure tendue. Ce climat, du moins confus, que connaît l’antique Cirta, avec notamment des services de sécurité qui ferment les yeux sur toutes sortes d’infractions, aura fort bien encouragé les vendeurs à la sauvette qui se sont réappropriés les trottoirs pour redynamiser leur petit business informel ou pas ? Il est impossible, en effet pour les piétons de se frayer un chemin dans un certain nombre ruelles, les automobilistes mettent quant à eux un temps considérable pour se faufiler entre la foule, la faute à l’activité commerciale qui règne dans ces rues devenues de véritables marchés à ciel ouvert.
Dans une stratégie d’apaisement, les autorités se font discrètes de peur d’envenimer une situation difficile qui deviendrait immaîtrisable. Le revers de la médaille étant qu’un tel retrait donnerait lieu à un retour progressif de pratiques longtemps réprimées par le gouvernement.